cuvée Finist’air Brute
mots de Lo
Ce matin
Je suis en blues et en savates
rifs d'harmonica plein la tête
je scate à flux tendus
mes onomatopées iodées
ivre de jazz
libre et sans cravate
jam en procession
extrêmes percussions
je vocalise, loin des standards !
En free, je surfe les crêtes de vagues mélodies.
Et c'est ainsi que je vous sers
mon répertoire improvisé,
mes Finist'airs ravivés le temps d'un bœuf
par tant de bœufs, en carpaccios découpés,
à la sauce Pétrucianni revisités...
Lo 2013
jet de mots
Plus je deviens momo
Plus je sécrète de mots...
Ces mots rejetés, que je jette à vos pieds,
Jets de mots à flux-tendu
jeux de mots
comme une arme de prolo !
Contre ce mur mutique de machos du stylo :
faire le gros dos, user de gros mots
grosso-modo c'est pas jojo !
Captain'parano ?
Traits, mots de l'eau, qui esquissent mes maux
et s'épuisent en trémolos
Comme ceux d'un vieux bobo !
Seul, sur mon esquif
je litanise à volo
jusqu'au dernier des mots .
mots de Lo
Haro
sur Sisi
Supplique
à Rémi
Ode
à Zizi
Je
suis las d'être là
las
et si studieux
Si
et La
deux
notes nues sans « tralala »
lassitude
d'être là
bercé
par ce « blabla »
Et
si nous chantions enfin, « lalala »
jouions
à saute-mouton sur le gros do
d'un
monde si fat !
Et
si, au nez de chaussée d'une aube nouvelle
nous
faisions fi de nos démons !
A
l'entre-sol d'une ère plus molle
crions
notre famine : du « jouir » !
Sans
tomber dans les panneaux Sol-Air...
refusons
notre destin de missiles solubles
d'une
armée de « Dodos » !
Fini
d'être dociles et las, absents en rémission
Soyons
enfin là !
Prenons notre pied à la barbe des
Ayatollahs...
Lolo
MMS
Mon
message
Maman
songe
Mon
mensonge
Maman
sage
Si
je mens en songe
je
songe à ma maman
Si
je mens en sage
je
singe ma maman
Quand
le singe songe
il
songe sans message
Quand
je songe en singe
je
ne suis plus sage
et
rêve de sulfureux massages
Chasse
à l'homme
Feulons
ensemble mes frères
feulons
ensemble mes sœurs
Et
si votre feulement se rapporte à vos sentiments
soyez
les hôtes de nos joies félines
Psssttt,
psssttt
stridences
agressives, avertissements sonores
toutes
griffes dehors
feulez
à qui mieux mieux
pour
dans la nuit
votre
désir affirmer
feulons
à l'unisson
griffons
au sang
nos
chairs câlines
qui
de frissons s'agiteront
feulements
intérieurs de nos sens
puissent
nos esprits s'éveiller
et
au plaisir se mettre à hurler :
« l'heure
de l’hallali a sonné ! »
Lo
Lo
Alittérature
Un
brin d'humour, au jour le jour
mon
encrier à tes pieds...
A
lit ouvert
une
page blanche sur tes hanches
je
veux mes mots te susurrer !
Un
trait de plume sur la lune
je
veux le monde redessiner !
un
beau destin sur tes seins
je
veux être ton roman fantasmé !
Amant à livre réservé
tirage
limité, édition de prestige sur peau vélin.
Autant
de lettres, sur ton corps, tatouées
qui
batifolent et se cachent.
dans les frondaisons de ta pilosité...
texte
inachevé qui orne ta nudité
pour
mieux d'amour t'habiller.
lo
Lolo et Mimi
Mignonnes
Est-ce
un délit de se délecter ?
Tentation
en ces temps délétères
où
nos sens se contractent !
Est-ce
pêché que de viser la délectation
se
repaître de chair lactée
et
de divins calices
pour
l'ivresse approcher ?
Ascensions
intrépides
de
tant de monts de vénus
dilatation
ascétique
liquéfaction
de nos égos délayés
jusqu’à
l'extase...
Est-ce
trop demander ?
Lo
Pousser
son avantage
Murmurez
moi votre amour
que
je m'amourache ...
Trop
dangereux
On
fonce droit dans le mur !
Je
vais en mourir
Il
faut que je m'arrache
avant
que ne vienne l'amour vache...
Fi
de ma bravoure
et
malgré vos atours
en
bon lâche je dois fuir
avant
que de vous nuire !
Madame
votre
séant, sur l'heure, je dois quitter
car
il serait inconvenant
de
plus loin
vous
acquitter...
Lo le 21/03/2013
Encore
un verre !
Vercingétorix
moustache
versatile
très
léger
ver-baudet
Alphonse
verbiage
à
foison
verge
dure
faut
pas rêver
verbosité
tumescente
y-a
longtemps
verbatim
vieux
cafards
vergetures
en
décoration
vermeil
pour
la vie
verbomanie
à
l'infini
LO
Lo
Souvenir
Africain
Chaleur
moite
d'un
équateur paludéen...
quinine
du matin
nivaquine
du lendemain
flavoquine
de la semaine !
Lambaréné
très
loin, par le petit train...
Il
est midi sur l'Ogoué!
Non
pas minuit
docteur
Schweitzer !
Je
visite l’hôpital
je
ne suis pas malade !
Les
filles sont fermes
et
les pagnes colorés...
Je
vagabonde au Gabon
J'ai
vingt-deux ans
le
monde est grand !
Lo
Lorient'ation
L'orient, est-ce une direction?
C'est la mienne
Lorient bain de ville
L'orient tentation
port de pêche et bars à putes
verres après verres
mes sens s'emboussolent
l'orient m'attire
la nuit est glauque dans ces tréfonds
la boule à facettes tourne
les mailles sont serrées
Laurent rit à Lorient
Avenue de la Perrière
mes pas se font hésitants
entrechats, pour débarquer au quai Pourquoi pas...
Petit jour et premières nausées
je pose mon sac
pour mieux me coucher !
Tout à l'heure, sur les autres, le soleil brillera.
Lo
le 12/05/2013
La saison des Fraises
en
Finistère
Nez trognes qui en Mai
vous promenez...
Nez rouges cyanosés
qu'à vos propriétaires vous allumez...
Nez bleus, un peu enflés
que fiers vous arborez...
ô tant de fraises au nectar abreuvées
Appendices stigmates de nos beuveries
caps de nos rêves déçus
péninsules de nos bars immobiles
qui nous enlisent en notre terre
ou dans nos vases du Finistère.
Misère, misère
Lo
Pour nous les Fakirs
Avalez des couleuvres
rares serpents inoffensifs
Avaler des couleuvres
bien moins dangereux
que d'avaler des vipères !
A dose homéopathique
c'est même bon
bon, pour la socialisation...
Dans ce monde de fakirs
je raffole de la couleuvre !
En politique
depuis le départ de l'arracheur de dents
le nouveau gourou
c'est
le charmeur de serpent...
Lo
RACAILLE
Rat caille
dans le froid,
la souris
aussi !
Dans la misère aussi
le rat et la caille
font leur nid !
Et la souris ?
Elle subit
elle subit le froid
la misère
et la racaille...
Lo
Mater
dolorosa
Mères houleuses
qui
s’agitent
en
vagues brisantes…
Brasseuses
d’écumes
qui
moussent au ressac.
Déferlantes
d’humeurs lunaires
amers
destins de génitrices
d’amers
salvateurs
de
mères dominatrices
Marâtres
nageuses
Acariâtres
sirènes écaillées
Amazones
égarées
Mères
à vie
Condamnées !
Lo
SOL HAUT
Solo sur le plancher des vaches
Que diantre il est dur d'atteindre les hauteurs
En solo majeur, je suis bien bas
En duo mineur ! Guère plus facile
L'équilibre est instable
Le sol toujours trop haut !
A deux, pour une courte échelle
ou
seul pour les barreaux !
Il faut se rendre à l'évidence :
En solo seul Mano
serait le plus beau
Lo
Péril
Notre patrimoine archivrognal
est en péril
proclamégissons le fort
à tous
Nous, titubanqueroutiers
décrétons
l'état d'urgence
le souffretenable est dépassé
il est grand temps de tirer la queue
du chaplin
aux hospices de Baunes
sonnons le tocsin
en cette aire tragédisciplinée
les grand-paparalysants s'insurgent
pour défendre le droit absolu et
inaliénable
au panamaraudage nocturne en état
d'ébriété avancé...
sus aux hygiénistes de tout crin
armons nos futailles
lâchons nos bondes
Refusons de mourir en bonne
santé !
Lo
Sibyllinguistique
L'indésir
nous guette
ce
monde de sous-aide-soignants
a
fait fuir tous les trousse-performants
Notre-dame-de-montaubanquise
et
tous les frimatriarcaux
veulent
nous tragédiscipliner !
Les grand-paparalysants
de France
avec
le renfort de la ligue de gagatérapie
et
de la fédération de torerobotique
investissent
les sociétés serpensantes...
Réagissons,
faisons appel à tous les Malsaints-luciens
pour
rétablir notre ordre épicurien
nos
sacro-saintes valeurs païennes
notre
idéal Rabelaisien !
Lo le 19/06/2013
Retraite
J'ai
perdu le pain que je n'ai pas gagné
peine
perdue, pour le retrouver
oh
qu'il était bon, ce pain perdu !
Ce
pain de l'enfance prolongée...
à
force de rêver
j'ai
oublié d'être salarié
à
force de rêver
j'ai
voulu de la vie profiter
Que
me reste t-il ?
Pour
mes dernières années
pain
de fesse ?
Et
finir prostitué
au
bagne de la vieillesse
me
faire enfin esclavager
exploité
tardif
d'un
système si tôt rejeté...
Lo
Lo
ABRAXAS
Bassins libérés
rotules survoltées
articulations en folles révolutions
Santana nous a de la raideur, exempté !
Musique de rondeurs
au corps offerte
musique chaude
au cœur offerte...
Révélation de nos cœurs à corps
ondulations de nos sens
en sexes embrasés !
Tempos courbes
qui roulent
sous nos pieds réveillés,
pour la passion
exalter !
Lo le 26/06/2013
CHAPEAU-BAS
Drôle d'histoire, que celle la
Blues en vie
vie de blues
chienne de vie
vie de chien...
En jeans à Detroit
toi l'indien
prolétaire du quotidien
toi qui « gratte » pour le pain
alors qu'au Cap
tu es au top !
Star faussement suicidée
en pertes et profits
pour le compte des requins de Babylone
qui, sur ton dos, font leurs pactoles !
Rodriguez, mâle droit dans ses bottes
sans bien !
Mais loin du mal...
Lo
RECETTE
Mixez trois onces de piété
ajoutez un zeste de rébellion
délayez le tout dans un bouillon de
libido
puis laissez reposer
préparez votre soufflé qui va vite
retombé
arrosez le de la sauce en attente
servez puis déguerpissez...
Cimetières à Bateaux
Épures abstraites
Squelettes argentés
émergents de ce halo de brume
qui fait mystère !
Varangues esseulées
étambot vagabond
pièces détachées en liberté :
Puzzle éclaté à toujours
désassemblé...
Beautés nostalgiques
à la mort condamnées ;
empreintes fossilisées
à l'esthétique magnifiée par ce rai de soleil blafard.
Numérotons nos abatis
nous qui avons laissez
sécher ces magiques bordées
sans jamais les recalfater !
En ces lieux de deuil
où nos « vieux-grèm »
se désagrègent
venons une dernière fois
rêvasser
et saisir le fil du passeur de mémoire...
Lo le 27/06/2013
ARCHI
Jamais
trop d'art
il
n'est jamais trop tard...
Créons
dard-art
inoculons
notre dard
Art
brut, art nu, art à tâtons
Art
Tatum en fond
égrill'art
en lead
Art
à part
à
parts égales
Art
nouveau
vieill'art
de plus de huit décades.
L'art
nouveau contemporain
à
Barcelone fait le malin !
Land
art sans GPS
Tout
hisser au rang d'art « bobo »
sans
véritable métier...
Marchez
dans l'art
sans
marché de l'art !
Innovons,
créons tripalement
instaurons
dorénavant
l'ère
du Prout'Art !
Eldorado
J'ai toujours rêvé d'être une dorade argentée !
Dos à la mer, en cette terre, je préfère briller
ma pilule, au soleil dorer...
Dorade royale, de beaux atours parée
reine de la criée !
Trêve de belles envolées, place à la réalité...
vieux maquereau au banc de la société
je m'écaille, telle une vieille rascasse édentée.
Maquereau, au vin blanc macéré !
Sur mon linceul d’aromates,
poisson à jamais sans grands fonds,
espèce ordinaire en voie d'extinction,
je me morfond,
dans l'attente d'un hypothétique hameçon,
prit au leurre d'une mitraillette ravageuse
traînée sans conviction, par un retraité côtier...
Lo le 7/08/2013
Muselage
C'est jour d'embouteillage !
Mettons nos idées en bouteille
elles ne doivent respirer
il faut les bonifier
les faire vieillir pour les calmer !
L'engorgement est proche,
les esprits fermentent ,
l'essence de rébellion distillée,
mais le bouchon est renforcé...
Les bulles sont emprisonnées
les rêves scellés, les destins cachetés
les crus maîtrisés.
En gorge je mens
point de génie malin
Aladin est loin
le flacon reste ma prison...
l'anesthésiant de ma non-révolution
Lo le 9 / O8 / 2O13
Félixitée
Ça gaze ?
Moi
je mourmoure et ronronne
comme un gros chat angora
lové dans la ouate
je pète dans la soie
je susurre mon insolente joie
mon arrogance !
Gros matou,
adipeux bouddhiste,
repu sans repas,
je gonfle et enfle
dans un nuage de flatulences...
Ricochet
Oh tant de cailloux jetés à l'eau
pour faire des bonds
pour faire des ronds.
Ondes de surface
concentriques cercles aquatiques
circonvolutions !
Galets volants :
choix expert de la pierre,
du cailloux rebondissant
puis geste savant du fils de l'eau...
Depuis la nuit des temps
pierre et mer
se défient
en ce ballet de galets
sur nos côtes, dansé chaque été
par les seuls initiés...
Lo le 9 / 08 / 2013
Mensonge
parisien
Baba
chic et Bobo choc
nous
mènent
en barque !
Coques
de noix en stock
On
rame sur l'estran...
Capitaines
dégradés de frêles esquifs
à la
dérive
sur
la grand mare des canards...
ils
s'agitent, sans même savoir naviguer !
Biocuculs,
que restera t-il de vos bobards ?
La
biodiversité de nos membrures fossilisées ?
Allez
vous mettre au vert
tant
qu'hélas, l'espèce des cons
n'est
pas en voie de disparition !
Lo
Sexe
à Piles
et
accus serrés
Piles
ou Accus ?
A
quoi roules-tu ?
Mobile,
portable
et
maintenant
e-cig
En
charge perpétuelle !
Nous
sommes « empilés !»
et croulons
sous des tonnes d'accus...
Humains
en batteries
nous
chargeons nos menottes électroniques
quand
même
nos clefs de liberté ont besoin
de piles…
Lo
Perte
d'identité
Je
Jeu
tu
tutu
il
île
nous
nounou
vous voyons
Ils
ou elles sont belles
sur
une île en jouant
à la
nounou en tutu !
Vous
ou nous
à
quel
jeu
voyons
nous
la
nounou
en tutu ?
Lo
La
rade
Comme
un coup de pied
dans
un panier de crabes
Comme
un pied de nez
à
tous les vieux crades
Comme
un baiser
à votre esprit malade
Comme
une fessée
à
tous les faux-culs de la rade
Comme
un sans papier
au
milieu d'une ratonnade
Comme
un laissez-passer
à
travers la débandade
Comme
le cri « Assez »
hurlé
à la cantonade
Comme
si mon cœur abîmé
voulait
encore battre la chamade...
lo
Bourre
les cons
Peine
de cœur à Combourg
Bourgeois
et peine de fions
Constat :
C'est pas la joie,
dans
le bourg pour tous ces cœurs de lions.
Lion's club et club de cons
compte
à rebours, dernières heures à combler, pour tous ces rabat-joie
ces oies
gavées, ces favoris gominés...
Pause
j'ai la nausée...
Lo
Le Camelot du cerveau
Intelligence à crédit
Y'a des promos
des occases à petits prix
Allez allez
c'est pas tous les jours dimanche
On réfléchit !
C'est bradé
matière grise à prix cassés
Venez venez
On s’arrête, on fait le plein
neurones à ciboulot
y'en aura même pour les prolos !
Lo
Ouistiti cheese
Sur la corde raide de ma vie
je funambulise
pas de flirt avec la crise
je sens que je somatise
Refrain :
Cheese cheese ouistiti cheese
faut que j'me maîtrise
Zoom avant nouvelle prise
Dans la fôret dense d'mes phobies
je somnanbulise
Stop, halte aux idées grises
c'est le feu que j'attise
R
A l'oreille je vous murmure mon cri
ne vous défrise
d'un concentré de bêtises
c'est un fait, j'me gargarise
R
Lové sur mon lit d'orties
j'me martyrise
à broyer mes envies, je dramatise
dans le jus de mes hantises
R
C'est un nouveau défi
je viabilise
la joie semble de mise
il est grand temps qu'on fraternise
Tchin tchin pour un gin-fizz
sur le gâteau la cerise
Tchin tchin pour
un gin-fizz
Tchin tchin
ouistiti cheese
Allez Denise Week-end à Trévise !
Lo
Salut lo, tu as déjà engrangé tout cela en six mois !
RépondreSupprimerContinue on fera un tri pour en extraire une vingtaine ...
Amicalement Robert